La Chambre des représentants américaine, dominée par les adversaires républicains du président Barack Obama, a adopté jeudi soir un projet de loi de budget pour le département de Sécurité intérieure contenant des réductions budgétaires dénoncées par les démocrates.

À l'issue de deux jours de débats, les élus ont adopté par 231 voix contre 188, le projet de loi de financement de la Sécurité intérieure pour l'exercice budgétaire 2012 qui commence le 1er octobre.

Le plan soutenu par la majorité républicaine comprend 40,6 milliards de dollars de fonds pour le fonctionnement des différentes entités du ministère chargé notamment de la lutte contre terrorisme ou du contrôle des frontières aux États-Unis.

Il s'agit d'une baisse de 1,1 milliard de dollars (ou de 2,6%) par rapport au niveau de l'exercice 2011. Cela représente aussi trois milliards de moins (ou 7%) que ce que demandait le président Barack Obama dans son projet de budget pour 2012.

Les responsables républicains se sont félicités, à l'instar de Hal Rogers, le président de la commission chargée de la répartitions des fonds fédéraux: «Financer des dispositifs cruciaux de sécurité nationale est une priorité, et je suis ravi que nous l'ayons fait si rapidement, tout en réduisant les dépenses à un niveau plus acceptable».

En revanche, les démocrates ont dénoncé certaines coupes franches pratiquée par la majorité.

«Ce projet de loi est tout simplement une attaque contre les progrès que nous avons effectué pour protéger le pays dans les 10 dernières années», a estimé Bennie Thompson, le plus haut représentant démocrate à la commission de la Sécurité intérieure de la Chambre.

Il dénonce par exemple des droits syndicaux qui sont retirés aux agents de la sécurité dans les transports en commun. Selon lui, le plan des républicains menace 8000 emplois «cruciaux» au sein de la Sécurité intérieure.