L'ancien gouverneur républicain du Massachusetts, Mitt Romney, a confirmé jeudi qu'il brigue la candidature de son parti en vue de l'élection présidentielle de 2012, face au président sortant Barack Obama.

Dans un discours prononcé en milieu de journée au New Hampshire, M. Romney a notamment reproché à M. Obama «d'avoir laissé tomber l'Amérique».

Il a aussi évoqué le taux de chômage qui refuse de fléchir, le nombre élevé de saisies immobilières et les dépenses «hors de contrôle» du gouvernement fédéral.

Même si M. Romney détient un léger avantage pour l'instant et qu'il dispose d'une équipe solide et de coffres bien remplis, aucun candidat ne suscite encore un enthousiasme délirant parmi les militants républicains. Le gouverneur du Texas, Rick Perry, et la représentante du Minnesota, Michele Bachmann, pourraient aussi se lancer dans la course; cette dernière compte notamment parmi les enfants chéris du mouvement conservateur du Tea Party.

L'ancienne co-listière du sénateur John McCain lors de la présidentielle de 2008, Sarah Palin, n'a pas encore fait connaître ses intentions, mais elle a récemment entrepris une tournée à travers le pays pour sonder ses appuis.

M. Romney est considéré comme trop «modéré» par certains membres conservateurs du Parti républicain, qui joueront un rôle de premier plan dans le choix du candidat. Il a toutefois tendu une perche à l'aile droite du parti en se distançant de positions favorables à l'avortement, au contrôle des armes et aux droits des homosexuels.

Il risque aussi d'être attaqué pour avoir appuyé - en 2006, alors qu'il était gouverneur du Massachusetts - une loi obligeant tous les habitants de l'État à se procurer une assurance-santé. Cette loi a servi d'inspiration au plan de santé mis de l'avant par le président Obama, un projet vertement critiqué par presque tous les Républicains.

Des évangélistes chrétiens pourraient enfin hésiter à se ranger derrière un candidat Mormon.

M. Romney avait terminé deuxième derrière M. McCain en 2008, lors de la course à l'investiture républicaine.