L'équipe de Barack Obama pour la présidentielle de 2012 s'est emparée de l'acte de naissance du dirigeant américain pour décorer sur le ton de l'humour des objets publicitaires finançant sa campagne électorale, a-t-elle révélé mercredi.

Trois semaines après la publication sans précédent par la Maison-Blanche de l'acte de naissance complet du président des États-Unis, pour tenter de faire taire ceux qui assuraient que M. Obama ne pouvait pas être président car né à l'étranger, le fac-similé de ce document décore des tasses et des T-shirts «Obama 2012», disponibles sur le site internet du candidat.

Pour 15 dollars minimum, l'on peut ainsi acquérir une tasse décorée d'une photo de M. Obama ornée de l'inscription «Made in USA» (fabriqué aux États-Unis), et d'une image de l'acte de naissance du président mentionnant le 4 août 1961 à Honolulu, capitale de l'archipel américain d'Hawaii dans le Pacifique.

Le 27 avril, M. Obama avait qualifié de «bêtises» le débat quant à sa naissance ou non sur le territoire américain, au moment où la Maison-Blanche publiait ce nouveau document d'état civil.

Pendant la campagne de 2008, une partie des adversaires de M. Obama avaient douté qu'il soit né sur le territoire américain, comme le requiert la Constitution pour qu'il puisse devenir président.

Ce débat avait pris une nouvelle vigueur en avril quand le magnat de l'immobilier Donald Trump, qui disait réfléchir à une candidature à l'investiture républicaine pour 2012 -il y a depuis renoncé-, avait exigé de voir l'acte de naissance complet.

Malgré cette publication, M. Obama avait reconnu le mois dernier que la controverse ne s'éteindrait pas. «Je sais qu'il y aura toujours des gens à la marge pour qui, quoique nous publiions, cette question ne sera jamais tranchée», avait-il dit.

«Il n'y a aucun moyen de faire complètement disparaître» ces affirmations, a renchéri mercredi la directrice adjointe de la campagne de M. Obama, Julianna Smoot, sur le site internet du candidat. «La seule chose que nous puissions faire est d'en rire», a-t-elle ajouté.

Photo: AP