Le président de la Chambre des représentants américaine, John Boehner, devait répéter lundi soir devant des représentants de la finance de Wall Street qu'il n'accepterait pas un relèvement du plafond de la dette sans réductions budgétaires drastiques.

«Il est vrai qu'autoriser les États-Unis à se trouver en défaut de paiement serait irresponsable», affirme M. Boehner dans des extraits diffusés à l'avance d'un discours qu'il doit tenir à l'Economic Club of New York.

«Mais il serait davantage irresponsable de relever le plafond de la dette sans en même temps prendre des mesures spectaculaires pour réduire les dépenses et réformer la procédure sur le budget», ajoute-t-il.

Le Trésor américain a confirmé la semaine dernière que la limite maximale de la dette publique fixée par le Congrès des Etats-Unis (14 294 milliards de dollars) serait atteinte le 16 mai, et a indiqué pouvoir retarder jusqu'au 2 août la date où le pays fera défaut sur certaines obligations si ce plafond n'est pas relevé.

Mais M. Boehner qui dirige la majorité républicaine à la Chambre, doit compter sur son aile droite avec les ultraconservateurs du Tea Party qui tiennent à imposer des réductions budgétaires à tout prix, quitte à rejeter la discipline de vote au sein du parti républicain.

«Les réductions devraient être plus grandes que toute augmentation de la dette», dit encore M. Boehner avant d'ajouter: «nous devrions parler de milliers de milliards et non simplement de milliards».

De leur côté, les démocrates et l'administration Obama s'opposent aux exigences des républicains telles qu'elles sont actuellement formulées, estimant qu'elles pénaliseraient les plus faibles et qu'elles risqueraient d'affaiblir la reprise économique du pays, voire de la torpiller.