Le milliardaire Donald Trump a suggéré, lors d'une entrevue accordée lundi, que le président Barack Obama était un mauvais étudiant qui ne méritait pas d'être admis dans les prestigieuses universités où il a étudié.

M. Trump, qui songe à se porter candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012, n'a présenté aucune preuve de ce qu'il a avancé, mais a affirmé qu'il continuerait de faire pression sur cette question, comme il l'a fait pour le certificat de naissance du président.

«J'ai entendu dire qu'il était un terrible étudiant, terrible. Comment un mauvais étudiant peut-il aller à Columbia puis à Harvard?», a déclaré Donald Trump lors d'une entrevue avec l'Associated Press.

«Je pense à cette question, et je vais certainement l'approfondir. Laissons-le montrer ses bulletins de notes.»

Barack Obama a obtenu un diplôme en science politique de l'université Columbia en 1983, après avoir été transféré de l'Occidental College de Californie. Il a ensuite étudié à la faculté de droit de l'université Harvard, où il a obtenu son diplôme avec grande distinction en 1991. Il a été le premier Noir à présider la Harvard Law Review, la revue de droit de la faculté.

L'équipe de campagne de Barack Obama en 2008 n'a pas diffusé son dossier académique. Dans son livre «Les rêves de mon père», M. Obama affirme qu'il n'a pas toujours été un étudiant modèle. Donald Trump a affirmé à l'Associated Press que le refus du président de publier son dossier académique s'inscrivait dans sa tendance à cacher des informations sur lui-même.

«J'ai des amis qui ont des enfants intelligents avec de bonnes notes, de bons examens, qui ont tout bon et qui ne peuvent être admis à Harvard», a dit M. Trump. «Nous ne savons rien de cet homme. Il y a beaucoup de questions non résolues au sujet de notre président.»

Katie Hogan, porte-parole de la campagne de réélection de Barack Obama, a refusé de commenter les propos de Donald Trump.

Le magnat de l'immobilier est récemment apparu comme un candidat ultraconservateur, renversant certaines positions qu'il a déjà adoptées. S'il était président, il rendrait l'avortement illégal et s'opposerait au mariage gai et au contrôle des armes à feu.

Il plaide pour l'abrogation de la réforme de la santé du président Obama, qui a pris force de loi l'année dernière. Il veut couper l'aide internationale, critique ouvertement les politiques commerciales et monétaires de la Chine et veut mettre fin aux guerres en Irak et en Afghanistan.

Mais il a surtout suscité l'intérêt en se faisant le porte-voix des «birthers», ceux qui croient que Barack Obama est né à l'extérieur des États-Unis et qu'il n'a donc pas le droit d'être président, malgré la publication de son extrait de naissance à Hawaii et d'autres preuves. La Constitution américaine exige que les candidats à la présidence soient nés sur le territoire américain.

Dernièrement, Donald Trump a accordé des entrevues à tous les principaux réseaux télévisés américains, répétant sans relâche son message selon lequel M. Obama doit prouver qu'il est bien né aux États-Unis. Il affirme que ses scores dans les sondages montrent que les Américains aiment ce qu'il dit sur cette question controversée.

«J'ai plus de gens qui sont excités par le fait que j'ai revigoré toute cette question», a dit M. Trump. Il estime être le dernier candidat que M. Obama voudrait affronter à l'élection présidentielle.

M. Trump a indiqué qu'il prendrait une décision finale sur son éventuelle candidature à la présidence d'ici le mois de juin.