Le dernier vétéran américain de la Première guerre mondiale, Frank Buckles, qui avait menti sur son âge pour pouvoir s'enrôler en 1917, est mort chez lui à l'âge de 110 ans, a indiqué lundi un porte-parole de la famille.

M. Buckles «s'est éteint paisiblement» de mort naturelle à son domicile près de Charles Town, en Virginie, dimanche, a indiqué David DeJonge, confirmant une information donnée dans un premier temps par la chaîne CNN.

Lorsque M. Buckles avait fêté ses 110 ans le 1er février, sa famille avait prévenu que sa santé était défaillante depuis un an.

M. Buckles avait servi comme ambulancier de l'armée américaine en Europe durant la Première guerre mondiale avant d'être promu caporal juste avant la fin du conflit. Après guerre, il avait travaillé dans la marine marchande.

Durant la Seconde guerre mondiale, il avait été capturé par les Japonais aux Philippines et était resté prisonnier de guerre pendant plus de trois ans avant sa libération par les troupes américaines.

Né dans le Missouri en 1901, Frank Buckles s'était empressé de se porter candidat pour partir sur le front au moment où les États-Unis entraient en guerre en avril 1917.

Lee corps des Marines américains et celui de l'US Navy l'avaient dans un premier temps refoulé, le considérant trop jeune -il avait 16 ans à l'époque-, mais il avait finalement réussi à leur faire croire qu'il avait 21 ans.

Quelque 4,7 millions d'Américains se sont battus pendant la Première guerre mondiale, la majeure partie au sein de la Force expéditionnaire américaine (AEF) déployée en Europe sous les ordres du général John J. Pershing.

«Un vieux sergent avec de la bouteille m'avait dit: «si tu veux partir en France tout de suite, rejoins le corps ambulancier» », avait-il raconté en 2001 dans un entretien.

À la fin de la Seconde guerre mondiale, Frank Buckles s'est installé en Virginie Occidentale où il acheta une ferme et fonda une famille.

En février 1999 il a reçu la légion d'honneur du président français Jacques Chirac lors d'une cérémonie à Paris.