Près de deux semaines après le début des protestations entourant le projet controversé du gouverneur républicain du Wisconsin, Scott Walker, un réseau de bénévoles a été mis en place afin d'assurer la poursuite des manifestations quotidiennes.

Le projet de M. Walker dépouillerait la quasi-totalité des fonctionnaires de leurs droits à une convention collective.

Des manifestations imposantes ont eu lieu depuis le 15 février, alors que 13 000 personnes se présentaient aux rassemblements tenus au Capitole du Wisconsin et autour du site.

La foule a atteint un sommet de 70 000 citoyens la semaine dernière, incluant quelques milliers de manifestants anti-Tea Party. Le nombre de militants a chuté depuis, bien que des milliers d'entre eux s'étaient à nouveau donnés rendez-vous samedi. Des milliers d'Américains soutenant leur cause se sont aussi présentés à des manifestations organisées dans les 50 États du pays.

À St. Paul au Minnesota, face au siège de la législature, quelque 1000 citoyens brandissaient des affiches témoignant de leur soutien aux manifestants du Wisconsin. Ils ont scandé «Les droits des travailleurs sont les droits de l'Homme».

Le représentant démocrate Keith Ellison a encouragé la foule à poursuivre la bataille. Des rassemblements semblables ont eu lieu dans les États du Colorado, de New-York, du Kansas, du Michigan et de la Pennsylvanie, entre autres.

En Ohio, des milliers de syndiqués et d'écologistes se sont retrouvés devant le Statehouse de l'État, à Columbus. Ils étaient venus témoigner de leur opposition à un projet de loi similaire à celui du Wisconsin, qui aurait pour conséquence de réduire à néant le droit à la convention collective pour les travailleurs.

Les manifestants s'opposent au projet du gouverneur républicain Walker, qui prévoit le retrait du droit à la convention collective pour les employés de la fonction publique. Cela les forcerait notamment à payer davantage pour les soins de santé et les régimes de retraite.

Les syndicats ne pourraient pas, dans ce contexte, prélever une cotisation obligatoire auprès des travailleurs et seraient forcés de procéder à un vote annuel pour préserver leur existence.