Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, le républicain John Boehner, estime que les Américains ont le droit de penser ce qu'ils veulent, même s'il s'agit de méprises au sujet de la citoyenneté et de la religion du président Barack Obama.

Certains Américains pensent que leur président, natif d'Hawaï, est né à l'étranger ou qu'il n'est pas, pour une raison ou une autre, un citoyen de naissance éligible à la présidence de leur pays. Une croyance persistante veut également que Barack Obama soit un musulman, alors qu'il est un chrétien.

Lorsque l'animateur de l'émission «Meet the Press», du réseau NBC, a lui a demandé, dimanche, s'il avait, à titre de président de la Chambre des représentants, la responsabilité de se prononcer contre «ce type d'ignorance», M. Boehner a répondu que ce n'était pas son travail de dire aux Américains quoi penser. Il a ajouté que le travail des élus à Washington était d'écouter la population.

M. Boehner a affirmé que l'État d'Hawaii avait fait savoir que Barack Obama était natif de cet État, et qu'une telle indication lui suffisait. Il a ajouté que le président avait déclaré être un chrétien, et qu'il croyait en la parole de son président.

Lorsque l'animateur, David Gregory, lui a demandé si une telle ignorance au sujet de la confession de M. Obama l'inquiétait, M. Boehner a répondu que les Américains avaient le droit de penser ce qu'ils voulaient.

John Boehner a nié qu'il était disposé à rester impassible devant ces perceptions erronées parce qu'elles affaiblissent Barack Obama.