Un groupe scolaire de l'État du Texas a dû mettre un frein mardi à son projet de proposer des cours de langue arabe dans ses établissements, après les violentes critiques de certains parents d'élèves et le déchaînement d'une partie de la presse américaine.

Le groupe scolaire de Mansfield a publié un communiqué pour démentir des informations de presse selon lesquelles il comptait «imposer» des cours de langue arabe. «Des inquiétudes ont été soulevées par certains parents au sujet des études», a-t-il cependant assuré.

«Par conséquent, le groupe scolaire de Mansfield a mis un frein à la mise en place (des cours) et fera appel aux contribution des parents, de diverses manières», ajoute l'institution.

Le programme a été développé grâce à un financement fédéral de 1,3 million de dollars, destiné à encourager l'enseignement des langues «importantes».

Mansfield était l'un des cinq groupes scolaires texans à avoir été sélectionné pour mettre un place un enseignement de l'arabe.

Le groupe scolaire avait dans un premier temps prévu d'intégrer les études d'arabe au programme des écoles élémentaires, et d'en faire une matière optionnelle au collèges et au lycée.

Les réactions des quelque 200 parents d'élèves rassemblés lundi allaient du soutien au rejet total, selon Willie Wimbrey, principal adjoint de l'école élémentaire de Cross Timbers.

«Nous avions des gens qui étaient viscéralement effrayés par quoi que ce soit ayant rapport avec l'islam», a-t-il déclaré au journal News-Mirror.

«D'autres veulent que leurs enfants soient au contact du plus de choses possibles. D'autres disent que si l'on enseigne Noël, pourquoi pas les autres religions?», a-t-il ajouté.

Côté parents, Baron Kane est l'un des opposants au programme. «L'école n'enseigne pas le christianisme, donc je n'ai pas envie qu'elle enseigne l'islam», a-t-il dit à la chaîne locale du réseau CBS.

A l'inverse, Kheirieh Hannun, née dans les territoires palestiniens et élevée aux États-Unis, estime que le programme pourrait élargir l'esprit des enfants et de leurs parents. «Cela aidera à faire tomber les stéréotypes», dit-elle.