Les adversaires républicains du président Barack Obama ont lancé mardi un appel à une réforme en profondeur de l'ONU dans tous les domaines, mettant notamment en cause le Conseil des droits de l'homme et le financement de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

La nouvelle présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre, Ileana Ros-Lehtinen, a saisi l'occasion d'une conférence sur les «problèmes urgents» des Nations unies pour suggérer que les États-Unis retiennent leur cotisation à l'ONU en tant que moyen de pression.

Cette élue influente envisage un projet de loi appelant à de vastes changements à l'ONU, une institution souvent qualifiée par les conservateurs américains d'inefficace et corrompue.

Les contributions américaines doivent être conditionnées à «une vaste réforme, permettant notamment de transformer le budget ordinaire de l'ONU en financement sur une base volontaire», selon Mme Ros-Lehtinen, absente pour raisons personnelles et dont le discours a été lu par une autre représentante.

«De cette façon», poursuit-elle, «les contribuables américains peuvent payer pour les programmes et les activités qui font avancer nos intérêts et nos valeurs, et si d'autres pays veulent que d'autres choses soient financées, ils peuvent les payer eux-mêmes».

Le texte appelle les États-Unis à boycotter le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, y compris financièrement, jusqu'à ce que le département d'Etat certifie que le Conseil ne comprend pas de pays soupçonnés de violations des droits de l'homme.

Il appelle également à des restrictions sur les contributions américaines à l'AIEA, afin de faire pression pour que des pays comme l'Iran et la Syrie ne reçoivent pas d'aide dans le domaine du nucléaire tant qu'ils figurent sur la liste noire américaine des pays soutenant le terrorisme.