Le fils de l'ancien président américain Ronald Reagan a laissé sous-entendre que son père souffrait déjà de la maladie d'Alzheimer alors qu'il était toujours en poste à la Maison-Blanche.

Ron Reagan, auteur d'un nouveau livre My Father at 100: A Memoir, suggère que son père était atteint des premiers stades de la maladie pendant sa présidence.

Le fils de M. Reagan soutient, dans son livre qui sera publié par la maison d'édition américaine Penguin, que son père aurait quitté la Maison-Blanche avant la fin de son second mandat en 1989 s'il avait été avisé de son état de santé.

Il ajoute qu'à son avis, son père ignorait être atteint de la maladie pendant qu'il exerçait ses fonctions.

Ronald Reagan a reçu le diagnostic de la maladie d'Alzheimer cinq ans après avoir quitté la Maison-Blanche, en 1994. Le populaire républicain est mort en 2004 à l'âge de 93 ans, à la suite des complications de la maladie.

Le fils de l'ancien président rappelle aussi que dès 1984, lors d'un débat qui l'opposait au démocrate Walter Mondale, Ronald Reagan était anormalement confus et cherchait ses mots. Deux ans plus tard, lors d'un voyage dans le nord de Los Angeles, l'ancien président n'arrivait pas à se souvenir des noms des canyons qui lui étaient pourtant familiers.

Ron Reagan soutient que l'état de santé de son père ne devrait pas ternir l'héritage de celui qui est devenu le 40e président des États-Unis en 1980. Le jeune Reagan cite les cas d'Abraham Lincoln, atteint d'une dépression clinique, et de John F. Kennedy, miné par la maladie d'Addison, et souligne que ces politiciens ont pu remplir leurs devoirs malgré leur état de santé.

Il conclut que les électeurs américains doivent se rappeler qu'ils élisent d'abord et avant tout des êtres humains à la Maison-Blanche, avec leur lot de forces et de faiblesses.