La région de Washington a connu un spectaculaire regain de violence depuis le 1er janvier avec 12 meurtres en 11 jours, concentrés dans le comté de Prince George à l'est de la capitale, autrefois en tête des statistiques de la violence aux États-Unis.

Les meurtres ne paraissent pas avoir de lien entre eux, sauf deux, et ne sont pas le fait d'agressions au hasard, insistent les autorités pour rassurer les habitants de ce comté limitrophe de la capitale et dont la population est noire à 65%.

Six des meurtres semblent liés à des affaires de drogue, au moins deux paraissent le fait de conflits entre gangs et un relève de la légitime défense. Des arrestations ont été menées dans seulement trois des affaires, selon la police qui reste perplexe et démunie.

«Nous sommes déconcertés face à cette série de meurtres sans rapport les uns avec les autres. Les victimes n'ont pas été visées au hasard non plus. Dans tous les cas, il y a une connexion avec la drogue, ou avec un gang ou avec une dispute personnelle», a expliqué à l'AFP le major Andrew Ellis, porte-parole de la police du comté.

«Il est très rare de voir ainsi autant d'homicides en si peu de temps», ajoute-t-il.

La série d'homicides, dont quatre la même journée du 4 janvier, surprend d'autant plus que les statistiques du comté étaient globalement en recul depuis cinq ans, avec 106 meurtres en 2008, 86 en 2009, 90 en 2010. Il y en avait eu 134 en 2004.

«C'est très bizarre parce que le nombre de meurtres a décliné de façon régulière ces cinq dernières années», a poursuivi M. Ellis.

De même dans la capitale, connue pour avoir été l'une des métropoles les plus violentes du pays avec près de 500 meurtres par an au début des années 1990, le nombre d'homicides a récemment reculé de façon constante pour atteindre en 2010 le plus bas niveau depuis les années soixante (131), selon les statistiques de la police municipale.