Le Sénat américain a ouvert la voie mardi à une ratification du traité de désarmement nucléaire START en approuvant la clôture des débats par un premier vote test, qui a emporté l'adhésion d'une majorité de 67 sénateurs sur 100.

Les élus ont approuvé par 67 voix contre 28 la motion permettant de mettre fin aux débats, après sept jours complets d'échanges intenses devant le Sénat.

La majorité démocrate forte du résultat de ce vote, espère tenir un vote pour la ratification finale dans les prochaines heures, soit dès mardi soir ou bien mercredi.

Le sénateur démocrate John Kerry, président de la commission des Affaires étrangères qui a mené les débats au Sénat sur la ratification du traité a estimé dans un communiqué diffusé après le vote: «nous sommes sur le point d'écrire le prochain chapitre dans l'histoire de la lutte contre la menace des armes nucléaires».

Les démocrates contrôlent actuellement 58 sièges sur 100 au Sénat américain. Il leur fallait donc les voix de neuf élus républicains pour parvenir aux 67 voix nécessaires à la ratification, soit les deux tiers de la chambre haute.

Avec ce premier vote, la ratification semble donc acquise. En effet, au total 11 sénateurs républicains ont voté pour la ratification du traité.

La Maison Blanche a passé plusieurs mois à effectuer un intense lobbying afin de rallier les républicains réticents.

Mardi, le vice-président Joe Biden et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton se trouvaient au Sénat pour une ultime poussée en faveur du traité.

La Russie s'oppose à toute modification du traité, avait indiqué lundi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le parlement russe ne devrait ratifier le traité qu'après le Sénat américain.

Les sénateurs américains envisageaient encore mardi d'amender la «résolution de ratification», un document interne au Sénat afin de répondre aux inquiétudes des républicains sur le sort de la défense antimissile américaine. Un tel acte n'aurait pas d'impact sur le traité lui-même puisqu'il n'engagerait que les Américains.