Une commission parlementaire spéciale mise en place pour conseiller le président des États-Unis Barack Obama dans la réduction du déficit budgétaire a avancé mercredi ses premières propositions, avec une réduction de 200 milliards de dollars des dépenses visée pour 2015.

Cette Commission nationale pour la responsabilité et la réforme budgétaires, où siègent représentants et sénateurs des deux partis, a émis cinq recommandations, guidée par l'idée que «l'Amérique ne peut pas être grande si nous sommes ruinés», selon un projet de propositions de ses deux coprésidents mis en ligne par la commission.

La principale est de «faire inscrire dans la loi des plafonds de dépenses discrétionnaires et d'apporter 200 milliards d'économies pour l'exemple dans les dépenses intérieures et de défense en 2015», précise le document.

La commission souhaite parvenir à un déficit de 2,2% du produit intérieur brut en 2015, contre 3% proposés par la Maison-Blanche et 8,9% pour l'exercice 2010 clos le 30 septembre.

Elle recommande une «réforme fiscale qui réduise considérablement les taux d'imposition, simplifie le code fiscal, élargisse l'assiette et réduise le déficit».

Elle souhaite «des économies obligatoires sur les subventions agricoles et les systèmes de retraites des militaires et de la fonction publique».

Enfin, elle veut s'attaquer aux raisons pour lesquelles les États-Unis ont le système de santé le plus cher du monde («réforme des remboursements, partage des coûts, réformes des indemnisations pour faute médicale, et mesures à long terme pour contrôler la croissance des coûts de la santé»), et «assurer la solvabilité de la Sécurité sociale pour les 75 prochaines années».

La Maison-Blanche a indiqué peu près la publication de ces propositions que M. Obama attendrait leur version complète pour les commenter.

«Ces idées (...) ne représentent qu'une étape dans le processus qui aboutira à un ensemble de recommandations, et le président espère examiner la version finale au début du mois prochain», a expliqué le porte-parole adjoint de Barack Obama, Bill Burton.

De son côté, le sénateur républicain Judd Gregg, qui a participé aux travaux de la commission parlementaire spéciale, a salué un plan «ambitieux et complet». «Ce n'est pas la proposition définitive, mais il s'agit d'une étape importante dans la mise en place d'une politique budgétaire responsable», a-t-il précisé dans un communiqué.