La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, appelle mardi les États, mais aussi les citoyens, à durcir la lutte contre la traite d'êtres humains, un drame «profond, mais qu'on peut résoudre».

«Bien des pays peuvent faire plus pour renforcer leur législation contre le trafic, et chaque gouvernement pourrait consacrer plus de ressources à la recherche des victimes, comme à la punition des auteurs», écrit la secrétaire d'État dans une tribune adressée à différents journaux étrangers.

«Les citoyens aussi peuvent aider, en réclamant des lois interdisant toute forme d'exploitation et qui donnent aux victimes le soutien dont elles ont besoin pour se remettre» de leur calvaire.

Hillary Clinton, qui dit redouter une aggravation de la traite en raison de la crise, rappelle que les estimations du nombre des victimes dans le monde varient entre 12 et 27 millions.

Elle souligne aussi que 19 pays ont réduit leur lutte contre le trafic, et que 13 pays sont considérés comme ne faisant pas d'efforts dans ce domaine.

L'esclavage moderne, le travail des enfants, la prostitution forcée sont les formes les plus répandues de traite. Elles demeurent largement ignorées, moins de 0,5% des victimes étant identifiées, selon un rapport officiel américain publié en juin.