La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a dit espérer jeudi que le Congrès à majorité démocrate ratifie le traité de désarmement nucléaire russo-américain START avant l'entrée en fonctions en janvier du parlement issu des élections législatives de mardi.

«Nous pensons que nous avons assez de voix pour adopter le texte au Sénat. La question est de savoir quand le texte sera soumis au vote», a déclaré Mme Clinton actuellement en visite en Nouvelle-Zélande dans le cadre d'une tournée de deux semaines en Asie-Pacifique.

«Les États-Unis comme la Russie sont décidés à ratifier» le traité, a-t-elle ajouté.

«Ma préférence est que (le texte) soit porté au vote dans les prochaines semaines et c'est ce à quoi je m'attèle», a-t-elle dit.

Les parlementaires américains se réuniront à partir du 15 novembre. Lors des élections de mardi, les républicains ont pris le contrôle de la Chambre des représentants et gagné des sièges au Sénat.

Aux États-Unis, les traités doivent être ratifiés par les deux tiers du Sénat, soit 67 élus sur 100.

Les républicains ont exprimé des craintes, notamment sur l'avenir de la défense antimissile américaine qu'ils estiment menacée par le nouveau texte en raison d'allusions à ce sujet dans le préambule et le corps du traité.

Une commission clé de la Douma (chambre basse du parlement russe) a levé sa recommandation de ratifier le traité START, a déclaré mercredi son chef, Konstantin Kossatchev, estimant que «les chances de ratification du document par le nouveau Sénat sont bien plus faibles qu'avant».

Le nouveau traité START (acronyme en anglais de Traité sur la réduction des armes stratégiques) entre les deux plus grandes puissances nucléaires mondiales a été signé à Prague le 8 avril après de très longs mois de négociations.

Le document prévoit un maximum de 1550 têtes nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport à un niveau établi en 2002.