Les colis suspects envoyés du Yémen vers les États-Unis semblaient contenir de la penthrite, un explosif très puissant, utilisé lors de l'attentat raté contre un vol Amsterdam-Detroit le jour de Noël 2009, rapportaient vendredi les médias américains.

Des responsables américains cités par la chaîne ABC ont indiqué que le colis intercepté en Grande-Bretagne à bord d'un avion cargo comprenait une imprimante dont la cartouche semblait avoir été modifiée, et qui contenait une poudre blanche qui a éveillé les soupçons.

Ces responsables estiment que cette poudre blanche pourrait être de la penthrite (PETN).

Cette substance, qui peut être activée par un détonateur ou une très forte chaleur, est la même que celle qu'Umar Farouk Abdulmutallab avait caché dans son slip lors de l'attentat raté du jour de Noël 2009.

De la penthrite a également été découverte dans les chaussures du Britannique Richard Reid, accusé d'avoir tenté de mettre à feu des explosifs cachés dans ses chaussures à bord d'un vol Paris-Miami, en décembre 2O01.

Selon les responsables américains cités, le deuxième colis, découvert à Dubaï, contenait des téléphones portables et des composants s'apparentant à «des détonateurs et une minuterie».

Selon la chaîne d'informations CNN, qui cite une source proche du dossier, le paquet retrouvé à Dubaï est «similaire» à celui retrouvé en Grande-Bretagne. Il s'agirait d'un engin explosif «sophistiqué».

La penthrite, ou tétranitrate de pentaérythrite, est un des nombreux composés nitrés qui, avec les nitrates, les fulminates et les azotures, sont devenus les principaux explosifs «modernes», seuls ou mélangés à des combustibles.

L'explosion de ces composés libère des gaz toxiques, essentiellement du monoxyde de carbone (CO) et des vapeurs nitreuses.

Photo: Reuters

Des responsables américains cités par la chaîne ABC ont indiqué que le colis intercepté en Grande-Bretagne à bord d'un avion cargo comprenait une imprimante dont la cartouche semblait avoir été modifiée, et qui contenait une poudre blanche qui a éveillé les soupçons.