Le nombre de clandestins interpellés aux États-Unis le long de la frontière avec le Mexique a connu une forte baisse cette année, notamment à cause de la crise qui dissuade les migrants de se rendre aux États-Unis, ont indiqué les garde-frontières américains jeudi.

Durant l'exercice budgétaire 2010 (qui va d'octobre 2009 à septembre 2010), les garde-frontières américains ont arrêté 463 000 personnes à la frontière qui sépare les États-Unis du Mexique, longue de 3000 km, a expliqué Alan Bersin, responsable de l'Agence de protection des frontières (CBP), lors d'un débat à l'Institut de la politique migratoire à Washington.

Ce chiffre représente une baisse de 17% par rapport à la période précédente et une chute de 57 % par rapport à 2004, année où 1,1 million de personnes avaient été interpellées dans cette région du sud-ouest américain, a ajouté M. Bersin.

D'après lui, cette baisse est à attribuer aux mesures renforcées de protection des frontières. Mais il a également admis que la crise qui frappe de plein fouet l'économie américaine depuis 2008 dissuade également de nombreux Latino-américains de traverser illégalement la frontière pour aller trouver du travail aux États-Unis.

Selon Alan Bersin, le «principal défi» des garde-frontières est posé par la région de Tucson, en Arizona, région qui compte 350 km de frontière avec le Mexique et par où entrent «pratiquement la moitié» des clandestins et un peu moins de la moitié de la quantité totale de marijuana qui arrive sur le territoire américain.

L'administration de Barack Obama a fait de l'augmentation des effectifs et des moyens des garde-frontières une de ses priorités.

Actuellement, 20 000 agents américains surveillent la frontière avec le Mexique, chiffre appelé à augmenter dans les prochains mois.