Barack Obama a jugé vendredi «inexcusables» les propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad laissant entendre que le gouvernement américain aurait pu jouer un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001.

Les propos de Mahmoud Ahmadinejad laissant entendre que le gouvernement américain aurait pu jouer un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001 faisaient polémique aux Nations unies vendredi. Qualifiées d'«inexcusables» par Barack Obama, ces déclarations ont été condamnées par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, tandis que le président iranien les a renouvelées.

«Qu'il puisse faire une telle déclaration est inexcusable», a déclaré le président américain dans un entretien à la BBC Persian Television, dénonçant des propos «haineux».

S'exprimant à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies jeudi, Mahmoud Ahmadinejad a évoqué des informations selon lesquelles «des segments du gouvernement américain» pourraient avoir orchestré les attentats du 11 septembre 2001 pour venir en aide à Israël.

Critiques de Ban Ki-moon

Ses déclarations ont entraîné le départ de la salle de la délégation américaine. Le président iranien a renouvelé ses remarques vendredi, invitant même les Nations unies à mettre en place une commission d'enquête sur les attentats.

«Je ne fais pas de jugement, mais ne pensez-vous pas qu'il est temps d'avoir une commission d'enquête», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse dans un hôtel new-yorkais.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est joint aux critiques de Mahmoud Ahmadinejad.

«Je condamne fermement les déclarations faites hier par le chef d'une délégation qui a remis en question la cause des attentats du 11-Septembre sur le sol américain, a-t-il déclaré. Il est inacceptable que la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies soit détournée de la sorte».

Le premier ministre britannique adjoint Nick Clegg a, lui aussi, condamné des propos «offensants», estimant qu'ils avaient pour but de détourner l'attention du dossier nucléaire iranien.

«Un sujet de grande préoccupation mondiale a été éclipsé par les propos bizarres et offensants du président Ahmadinejad prononcés depuis cette tribune hier pour attirer l'attention, a-t-il déclaré devant l'Assemblée générale. Ses remarques avaient pour but de détourner l'attention des obligations de l'Iran et de faire les gros titres de la presse. Ils ne doivent remplir aucun de ces deux objectifs.