Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et plusieurs pays occidentaux ont constaté vendredi que la Conférence du désarmement n'a pas réalisé de progrès, lors d'une réunion organisée en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

«Lorsque j'ai parlé à la Conférence en 2006, j'ai exprimé l'espoir que la longue inertie serait simplement un répit avant une prochaine récolte», a-t-il dit, lors d'une réunion sur le désarmement avec des ministres des pays membres de l'organisation.

Mais «en dépit de l'adoption d'un programme de travail l'an dernier, le premier en une décennie, la Conférence du désarmement a été incapable de transformer cette avancée en progrès substantiel», a-t-il dit.

Le président de l'Assemblée générale Joseph Deiss a fait le même constat. «L'an dernier, la Conférence du désarmement a été en mesure d'approuver son programme de travail, une avancé après plus d'une décennie de stagnation. Malheureusement, la mise en oeuvre de ce plan n'a pas vu le jour», a-t-il dit.

«Il est crucial que la Conférence du désarmement soit en mesure de surmonter son impasse actuelle», a-t-il dit.

La France, par la voix de son directeur général des affaires politiques et de sécurité Jacques Audibert, a elle aussi relevé que «depuis maintenant plus d'un an, toutes les instances concernées par le désarmement et la non prolifération ont permis des avancées importantes, à l'exception notable de la Conférence du désarmement».

«Nous partageons les légitimes frustrations des uns et des autres nées du blocage de la CD. Nous devons réfléchir ensemble aux causes réelles de ce blocage et, comme l'Union européenne, faire des propositions pour sortir de l'impasse», a-t-il dit.

Mise en place en 1979, la conférence du désarmement réunit à l'heure actuelle 65 pays.