L'ancien secrétaire d'État américain, Colin Powell, un républicain modéré qui avait donné son appui à Barack Obama en 2008, a notamment critiqué les détracteurs du président, affirmant qu'ils devraient s'en prendre à ses idées politiques plutôt qu'à des absurdités.

Les éléments marginaux de la droite sont malhonnêtes lorsqu'ils étiquettent Barack Obama comme un musulman né à l'étranger et inventent d'autres théories sur les influences non-américaines qui pèseraient sur le président, a affirmé M. Powell, lors d'une entrevue accordée à l'émission dominicale Meet the Press.

Celui qui est aussi général à la retraite a indiqué toujours voir M. Obama comme une figure de changement, mais que le président avait perdu un peu de son habilité à développer des liens avec les Américains. Colin Powell a appuyé les mesures du gouvernement dans les domaines de la santé et de l'éducation. Par contre, il s'est dit d'avis que Barack Obama s'était attaqué à trop de problèmes à la fois et qu'il n'avait pas assez fait pour limiter le déficit.

Sur un autre front, l'ancien secrétaire d'État a aussi affirmé que les immigrants illégaux accomplissaient des activités essentielles aux États-Unis. M. Powell a appuyé ses propos en confiant que sa propre maison avait été rénovée par ceux-ci.

Il a du même coup appelé son parti à appuyer l'immigration parce que l'arrivée d'étrangers qui s'installent aux États-Unis est, à son avis, ce qui fait évoluer la société américaine. M. Powell a soutenu qu'une méthode de régularisation des immigrants illégaux devrait être établie, car ils accomplissent des travaux essentiels.

Colin Powell a aussi affirmé ne pas savoir si les États-Unis se trouvaient sur la voie de la victoire en Afghanistan.

M. Powell a indiqué qu'il était difficile de voir si les talibans étaient vraiment en train d'être défaits ou bien s'ils ne faisaient que se déplacer. Il a aussi donné son appui à la stratégie militaire de Barack Obama, qui a affirmé vouloir tripler le nombre de soldats en Afghanistan, mais a qualifié le gouvernement Hamid Karzaï de faible base pour l'intervention des États-Unis.

Le général à la retraite a aussi affirmé ne pas croire que Washington ou Tel-Aviv attaqueront l'Iran à court ou moyen terme.