«La guerre est en train de se terminer» en Irak, a déclaré samedi le président américain Barack Obama dans une allocution précédant son allocution solennelle sur le sujet, prévue le 31 août, date-butoir qu'il s'était fixée pour la fin des opérations de combat.

«La guerre est en train de se terminer. Comme toute nation souveraine et indépendante, l'Irak est libre de choisir son chemin. Et d'ici la fin de l'année prochaine, la totalité de nos hommes seront rentrés à la maison», a-t-il déclaré lors de son allocution radio hebdomadaire.

Mardi prochain, le 31 août, Barack Obama se rendra à Fort Bliss, Texas, et prononcera un discours depuis le Bureau Ovale pour marquer symboliquement la fin des opérations de combat. Les effectifs américains sont passés cette semaine sous la barre des 50 000.

«Dans les mois à venir, nos hommes continueront à soutenir et former les forces irakiennes, à être partenaires avec les Irakiens dans des missions de lutte contre le terrorisme et à protéger nos efforts civils et militaires», a précisé Barack Obama, qui met fin à ses dix jours de vacances sur l'île de Martha's Vineyard et se rend dimanche à la Nouvelle-Orléans pour les cinq ans de l'ouragan Katrina.

«Quand j'étais candidat à ce poste, j'ai promis que je mettrais fin à cette guerre. En tant que président, c'est que je suis en train de faire», a-t-il ajouté. «Nous avons fait revenir à la maison plus de 90 000 hommes depuis que j'ai pris mes fonctions. Nous avons fermé ou remis aux Irakiens des centaines de bases. Dans de nombreux endroits du pays, les Irakiens ont déjà pris la tête des opérations de sécurité».

Il a évoqué l'«obligation morale» que constitue pour lui le fait de mieux prendre en charge les souffrances des anciens combattants, notant l'importance des stress post-traumatiques, «signature des guerres d'aujourd'hui».

En Irak, le premier ministre Nouri Al-Maliki a mis le pays en état d'alerte, en prévision de la fin de la mission de combat des forces américaines. Selon lui, les services de renseignement irakiens ont averti qu'Al-Qaïda et des militants du Parti Baas interdit préparaient une série d'attentats à Bagdad d'ici la fin du mois d'août, «pour semer la peur, le chaos et tuer encore des innocents».

«Nous donnons pour instruction à la police, à l'armée et aux autres forces de sécurité de se mettre au plus haut niveau d'alerte et prendre les mesures pour déjouer ces plans criminels», a affirmé M. Al-Maliki vendredi. Quelques heures après ces déclarations, l'Etat islamique d'Irak, organisation affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué samedi la responsabilité d'une série d'attentats qui ont fait cette semaine 56 morts dans tout le pays, en majorité des soldats et policiers.

Les forces de sécurité irakiennes vont devoir relever le défi après le départ des forces de combat américaines, a déclaré le général Qassim al-Moussawi, porte-parole de l'armée irakienne.

«Les mouvements terroristes veulent intensifier leurs opérations au cours des jours à venir pour influer sur le processus de retrait américain, jeter le doute sur la capacité des forces irakiennes à assurer la sécurité et tirer avantage de l'instabilité politique», a-t-il commenté.