Le site internet Wikileaks qui s'était fait connaître en diffusant des documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan a publié mercredi une note de la CIA sur les risques que font peser sur la sécurité des États-Unis les terroristes opérant sur le sol américain.

Ce document confidentiel ne donne néanmoins pas lieu à des révélations fracassantes comme ce fût le cas quand le site internet avait mis en ligne fin juillet 77 000 notes du Pentagone sur l'engagement américain en Afghanistan.

Le document de la CIA - intitulé Que va-t-il se passer si les étrangers voient les États-Unis comme un exportateur de terrorisme - examine les implications que pourraient avoir le fait que des extrémistes recrutent des Américains et utilisent les États-Unis comme une base pour mener des attaques à l'étranger.

L'agence américaine de renseignement extérieur a minimisé la portée de la diffusion de cette note rédigée en février par un bureau de la CIA, appelé «red cell», mis en place pour être une ressource d'idées pour les chefs de l'agence.

«Ce type d'analyse - clairement identifiée comme venant du bureau 'red cell' - est conçue pour faire émerger différents points de vue», a expliqué dans un courriel George Little, porte-parole de la CIA.

Sous couvert d'anonymat, un responsable américain, a minimisé la portée de la fuite en estimant qu'il ne s'agissait pas «exactement de ce qu'on appelle une bombe».

Wikileaks avait mis en ligne cet été une énorme quantité d'archives du Pentagone sur la guerre en Afghanistan après les avoir transmises à trois grands journaux, le New York Times, le Guardian à Londres et le Spiegel en Allemagne.

Ces documents avaient jeté une lumière crue sur cette guerre, avec des révélations sur les victimes civiles et les liens supposés entre le Pakistan et les insurgés.

Julian Assange, 39 ans, Australien, fondateur de Wikileaks, avait par ailleurs annoncé le 14 août à Stockholm la prochaine publication de 15 000 nouveaux documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan.