Les États-Unis ont annoncé lundi qu'ils étaient ouverts à l'idée d'accueillir certains des prisonniers politiques cubains libérés par La Havane et installés pour l'heure en Espagne.

Certains dissidents libérés par le gouvernement de Raul Castro «qui ont fait le voyage de Cuba vers l'Espagne se sont renseignés pour savoir comment venir aux États-Unis», a indiqué le porte-parole du département d'État Philip Crowley à des journalistes. «Nous étudierons ces demandes (...) au cas par cas», a-t-il ajouté.

À l'heure actuelle, aucun d'entre eux n'a toutefois demandé de manière officielle à être accueilli aux États-Unis, a souligné le porte-parole.

Tant à Washington qu'à Madrid, on indique que la secrétaire d'État Hillary Clinton et son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos se sont entretenus de leur sort lors d'un échange téléphonique samedi.

Le mois dernier, 20 ex-prisonniers politiques cubains étaient arrivés en Espagne. Six autres sont arrivés la semaine dernière.

Raul Castro s'était engagé début juillet à libérer progressivement, sur une période de quatre mois, 52 prisonniers sur un groupe de 75 condamnés en 2003 pour des activités anticastristes.

La plupart de ceux déjà libérés ont choisi de partir en exil en Espagne.

Parallèlement, Philip Crowley a expliqué que le gouverneur de l'État américain du Nouveau-Mexique était arrivé à Cuba pour participer à des discussions sur les échanges commerciaux mais aussi pour évoquer le sort d'un Américain détenu sur l'île depuis neuf mois.

Alan Gross avait été arrêté le 5 décembre. Il est accusé d'avoir commis «de graves délits au service de la politique subversive des États-Unis».

Les autorités cubaines le soupçonnent d'être un agent des services secrets américains, ce que Washington a nié, réclamant à maintes reprises sa libération.