Barack Obama a accusé mercredi ses adversaires républicains de n'offrir que «le cynisme» et «la peur» aux Américains, musclant son discours de campagne à deux mois et demi d'élections législatives qui décideront de sa marge de manoeuvre à la Maison-Blanche.

Bouclant mercredi soir à Miami un tour des États-Unis à forte teneur électorale qui l'aura mené dans cinq États en trois jours, M. Obama a attaqué ses adversaires sur la question du déficit budgétaire fédéral.

La politique suivie par les républicains lorsqu'ils étaient au pouvoir à la Maison-Blanche pendant huit ans jusqu'à début 2009, a mené «d'excédents record à des déficits record», a-t-il énoncé lors d'une réunion en faveur des candidats démocrates aux élections du 2 novembre.

«Ces types (les républicains) affirment maintenant que les démocrates sont le parti dépensier», a indiqué le président, en ironisant sur «le déficit de 1300 milliards de dollars qui m'attendait dans un paquet cadeau quand je suis arrivé à la Maison-Blanche», alors que le président démocrate Bill Clinton était parti en laissant un excédent à George W. Bush début 2001.

«Je sais que les temps sont durs», avait auparavant reconnu M. Obama face à un parterre de démocrates à Columbus, en Ohio, lors d'une réunion de levée de fonds pour la réélection du gouverneur de cet État qui, comme la Floride, est stratégique sur la carte électorale américaine.

«Et lorsque les temps sont durs, cela peut être facile de se laisser aller au cynisme, facile de se laisser aller à la peur. De revoir nos ambitions à la baisse. De dresser les gens les uns contre les autres», avait ajouté le président.

Les républicains «comptent là-dessus. Ils n'offrent pas de nouveaux projets, pas de nouvelles idées, ils offrent juste du cynisme, ils offrent de la peur. Mais ce n'est pas ce que nous sommes, ce n'est pas le pays que je connais», s'est exclamé le président.

«Nous n'avons pas peur de l'avenir, nous le définissons», a-t-il ajouté, après avoir à nouveau ironisé sur l'obstructionnisme professé selon lui par les républicains au Congrès, assurant que le slogan de ces adversaires était «no we can't» (non, nous ne le pouvons pas), par opposition au «yes, we can» de sa propre campagne en 2007-2008.

Les démocrates détiennent actuellement les majorités aux deux chambres du Congrès. Les républicains espèrent profiter du mécontentement des Américains face au bilan économique de l'équipe Obama -en période de chômage obstinément élevé- pour en finir avec ce surnombre démocrate à l'issue des législatives.

M. Obama devait regagner Washington mercredi soir, avant de repartir dès jeudi matin pour Martha's Vineyard, l'île huppée du Massachusetts où il va passer 10 jours de vacances en famille.