Le président américain Barack Obama a promulgué vendredi un plan visant à renforcer la sécurité à la frontière avec le Mexique, doté de 600 millions de dollars.

M. Obama a apposé devant les photographes son paraphe sur ce texte de loi adopté la veille par le Sénat, qui avait spécialement interrompu ses vacances d'été à cet effet.

La loi prévoit le déploiement de 1500 agents supplémentaires ainsi que la mise en service de drones (avions sans pilotes) supplémentaires le long des 3 100 km de frontière que se partagent États-Unis et Mexique. L'objectif est de mieux juguler l'immigration illégale et le trafic de drogue venus du Mexique.

La loi doit être financée par une augmentation de 2 000 dollars du prix des visas imposés aux entreprises étrangères qui envoient des professionnels qualifiés aux États-Unis pour des missions temporaires.

Cet aspect du texte a été contesté en Inde, pays dont les entreprises envoient chaque année des milliers de spécialistes aux États-Unis pour travailler comme ingénieurs ou techniciens chez leurs clients.

Dès jeudi, M. Obama avait salué l'adoption de ce texte, en rappelant aussi sa volonté de voir le Congrès adopter à terme une réforme de l'immigration.

Sujet explosif, en particulier à moins de trois mois d'élections législatives à risque pour la majorité démocrate au deux chambres du Congrès, la question de la réforme de l'immigration s'est rappelée à l'administration Obama avec l'adoption en avril par l'Arizona (sud-ouest) d'une loi migratoire très controversée.

L'une de ses dispositions principales, suspendue fin juillet par la justice dans l'attente d'une décision sur le fond, prévoyait d'autoriser les forces de police à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée. Pour ses opposants, la loi légalisait de fait le délit de faciès.

M. Obama a dit son désaccord avec cette loi, tout en concédant qu'elle traduisait la frustration des habitants des zones frontalières face au phénomène de l'immigration illégale.