Le président des États-Unis Barack Obama est monté en régime dans la critique de ses adversaires républicains, les accusant de «manque fondamental de sérieux» lors d'une visite lundi dans leur fief du Texas à moins de trois mois des élections législatives.

À Austin, capitale administrative de cet État dirigé par les républicains, fief de son prédécesseur George W. Bush et où lui-même n'avait obtenu que 43,6% des voix lors de la présidentielle de 2008, M. Obama est venu motiver les démocrates lors d'une réunion de levée de fonds organisée par le parti.

Revenant sur les accomplissements de son administration depuis qu'il a accédé au pouvoir en janvier 2009, dont la réforme de l'assurance maladie, M. Obama s'est plaint de n'avoir reçu «aucune aide» des républicains au Congrès.

Assurant que ces derniers s'étaient contentés de mettre les bâtons dans les roues des démocrates sans proposer d'alternative digne de considération, M. Obama a affirmé qu'«il y a eu un manque fondamental de sérieux de la part de l'autre parti».

«Nous avons passé ces 20 derniers mois à gouverner. Ils ont passé ces 20 derniers mois à faire de la politique politicienne», a martelé le président, accusant ses adversaires de «penser à la prochaine élection, plutôt qu'à la prochaine génération».

Début novembre, lors des élections dites de la mi-mandat, les électeurs américains vont être appelés à renouveler les titulaires de l'ensemble de la Chambre des représentants et le tiers de ceux du Sénat, deux assemblées actuellement contrôlées par les démocrates.

Mais, a souligné M. Obama à propos des républicains, «ils ont oublié que je me débrouille pas mal en politique politicienne, et je suis très heureux de débattre pendant les prochains mois, pour connaître leur vision de l'avenir. Parce qu'ils n'en ont aucune».

M. Obama, au cours de cette visite d'une journée dans l'État, devait également prononcer un discours sur l'éducation à l'université du Texas à Austin, puis participer à une nouvelle réunion de levée de fonds dans la grande ville de Dallas, où s'est retiré George W. Bush après avoir quitté la Maison-Blanche.