Le ministère public américain a fait appel mardi à New York de la décision d'un juge d'accorder la liberté sous caution à un des suspects dans l'affaire des agents secrets accusés par le FBI de travailler pour la Russie, a-t-on appris de source judiciaire.

Le cas concerne la journaliste américaine d'origine péruvienne Vicky Pelaez, à qui le juge avait accordé jeudi dernier la liberté sous versement d'une caution de 250 000 dollars dont 10 000 à fournir en espèces. La décision était assortie d'une assignation à résidence à Yonkers, au nord de New York, et du port d'un bracelet électronique.

Mme Pelaez n'avait pas été immédiatement libérée, et se trouvait encore en prison mardi, officiellement en raison du long week-end du 4 juillet, fête nationale américaine.

L'appel du parquet bloque sa libération dans l'attente d'une nouvelle décision du juge.

L'époux de la journaliste, répondant au nom d'emprunt de Juan Lazaro, a reconnu la semaine dernière travailler pour le Service de renseignement extérieur russe (SVR), selon les enquêteurs. La décision sur sa libération éventuelle a été reportée à une date ultérieure.

Deux autres personnes ayant comparu à New York, Richard et Cynthia Murphy, dont la véritable identité n'est pas encore connue, se sont vu refuser la liberté sous caution, tout comme la jeune Russe Anna Chapman.

Tous les cinq doivent comparaître le 27 juillet prochain à Manhattan.

Ils font partie d'un groupe de dix personnes arrêtées aux États-Unis, ainsi qu'une onzième qui a pris la fuite à Chypre, que le FBI accuse d'appartenir à un réseau d'espionnage au profit de la Russie.