Al Gore salue la décision de la police de rouvrir une enquête sur les allégations d'une masseuse accusant l'ancien vice-président américain de lui avoir fait des avances sexuelles dans un hôtel de Portland en 2006, selon une porte-parole du lauréat du prix Nobel de la paix.

Kalee Kreider a annoncé qu'Al Gore avait «catégoriquement et sans équivoque» démenti avoir fait de telles avances à cette femme. «Une enquête supplémentaire sur cette affaire ne pourra que bénéficier à M. Gore», a-t-elle ajouté.

La police de Portland n'a pas précisé les raisons pour lesquelles elle avait décidé de rouvrir l'enquête dans son bref communiqué rendu public mercredi.

Elle avait auparavant expliqué qu'elle avait jugé le dossier clos compte tenu de l'absence de preuves. La semaine dernière, elle avait déclaré que l'avocat de la femme était venu rapporter les allégations de sa cliente en 2006 mais que l'intéressée avait annulé des rendez-vous avec des policiers. L'affaire avait été rouverte en janvier 2009, quand des enquêteurs avaient interrogé la femme mais avaient déterminé que les preuves étaient insuffisantes pour étayer les accusations.

La femme affirme que l'ancien vice-président lui a fait des avances sexuelles à l'occasion d'un rendez-vous pour un massage le 24 octobre 2006 à l'hôtel Lucia, où Al Gore se serait fait enregistrer sous le nom de «M. Stone». Le lauréat du prix Nobel de la paix 2007 se trouvait alors à Portland pour y prononcer un discours sur le changement climatique.

Selon une copie des propos qu'elle a tenus devant les policiers en 2009, la masseuse a déclaré qu'Al Gore l'avait pelotée, embrassée et coincée sur un lit. Elle aurait demandé à plusieurs reprises à l'ancien vice-président d'arrêter, Al Gore aurait notamment exigé qu'elle boive de l'alcool alors qu'elle avait dit qu'elle n'en consommait pas. D'après sa version des faits, son refus de succomber à ses avances l'aurait rendu furieux.

Le National Enquirer a été le premier à rapporter les allégations de la femme il y a une semaine.

Kalee Kreider a précisé que les «Gore ne pouvaient pas commenter tous les récits diffamatoires, fallacieux et inexacts générés par les tabloïds».

Al Gore et son épouse Tipper ont annoncé leur séparation le mois dernier dans un courrier électronique envoyé à des amis.

Vice-président sous la présidence Clinton dans les années 1990, Al Gore a perdu la présidentielle de 2000 qui l'opposait à George W. Bush. Après sa défaite, il s'est intéressé aux questions relatives au changement climatique, se lançant dans une campagne internationale qui l'a conduit en 2007 à se voir attribuer le prix Nobel de la paix aux côtés du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et à un Oscar pour le documentaire «Une vérité qui dérange».