Le président Barack Obama a affirmé lundi qu'être père était le «métier le plus important» qu'il aurait jamais à pratiquer, en annonçant une série de mesures pour aider les pères américains à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants.

«Dans ma vie, j'ai été avocat, enseignant, sénateur, et maintenant président des États-Unis. Je peux dire sans hésitation que le métier le plus difficile, le plus gratifiant, le plus important que j'aurai lors de mon séjour sur cette terre est d'être le père de Sasha et Malia», a affirmé M. Obama face à 300 personnes réunies dans une salle de Washington.

La fête des pères était célébrée dimanche aux États-Unis. M. Obama a annoncé lundi davantage de financement pour la formation professionnelle, des cours de pédagogie, la lutte contre la violence conjugale, autant d'initiatives sociales qui «aident à soutenir les hommes, surtout ceux qui vivent dans des communautés vulnérables».

Il a aussi évoqué le cas de pères divorcés ou séparés n'ayant pas acquitté leurs pensions alimentaires et dit sa volonté de les faire «intervenir à nouveau dans les vies de leurs enfants».

Le président, qui avait lancé en 2009 un débat national sur «la paternité et la responsabilité», a en particulier dit vouloir que ces pères bénéficient de formations professionnelles pour les aider à trouver des emplois stables, afin de leur permettre de soutenir financièrement leurs enfants.

En présence du ministre de la Justice Eric Holder, M. Obama a indiqué que son ministère prévoyait de créer des dispositifs légaux pour aider les pères ayant purgé des peines de prison à trouver un emploi «pour commencer à acquitter leurs pensions alimentaires et rétablir un lien avec leur famille».

M. Obama, qui a été élevé par sa mère et ses grands-parents, son père Barack senior ayant quitté sa mère lorsque le futur président des États-Unis était très jeune, a aussi insisté sur l'importance d'être un bon père, une décision «individuelle».

Après la naissance de son aînée Malia (12 ans début juillet), «j'ai juré que je ferais tout pour donner à ma fille ce que je n'avais jamais eu», un père, a encore dit le président, tout en reconnaissant que les contraintes de la vie publique l'avaient empêché d'être là autant qu'il l'aurait voulu.

La présidence n'a pas dit comment M. Obama, qui a aussi une fille de neuf ans, Sasha, avait passé sa journée de dimanche. Il devait en revanche accueillir lundi midi des pères et des tuteurs pour un barbecue sur les pelouses de la Maison-Blanche.