Le président américain Barack Obama a exhorté jeudi la communauté internationale à soutenir les Iraniens qui se battent pour la «liberté», un an après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.

Samantha Power, conseillère du président américain pour les droits de l'homme, a lu un message de M. Obama lors d'une réunion organisée par une fondation privée, la National Endowment for Democracy, en hommage à ceux qui avaient protesté contre le scrutin en Iran.

«Il va de la responsabilité de tous les peuples et pays libres d'exprimer de manière claire que nous sommes du côté de ceux qui se battent pour la liberté, la justice et la dignité», déclare M. Obama dans ce message.

«Le courage des Iraniens est un exemple pour nous et nous met au défi de poursuivre nos efforts pour faire plier le cours de l'histoire dans le sens de la justice», ajoute M. Obama.

M. Obama confie également son «impatience de voir le jour où les Iraniens pourront parler librement, se réunir et exprimer leur point de vue sans peur des représailles, le jour où le gouvernement iranien représentera et encouragera les aspirations de son peuple plutôt que la crainte».

Selon le président américain, la présidentielle de 2009 restera comme celle lors de laquelle «le gouvernement iranien a brutalement réprimé les dissidents et assassiné des innocents, dont une jeune femme laissée morte dans la rue».

M. Obama fait référence à la mort de la jeune Neda Agha-Soltan, qui était devenue devenue le symbole de la contestation et de la répression ayant suivi la présidentielle du 12 juin.

Mme Power a indiqué que la Maison Blanche devait publier le message du président américain ultérieurement.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a regretté pour sa part jeudi que l'opposition iranienne ait renoncé à manifester pour marquer le premier anniversaire de la réélection de M. Ahmadinejad.

«Cela montre aussi très clairement pourquoi le régime iranien a semé autant d'inquiétude à travers le monde», a déclaré Mme Clinton, lors d'un déplacement à la Barbade.

«Quand on voit à la fois la répression du peuple, la manipulation des élections, le fait qu'ils exportent et soutiennent le terrorisme partout dans le monde et qu'ils cherchent à se procurer l'arme nucléaire, on arrive au total à une combinaison très dangereuse», a martelé la chef de la diplomatie américaine devant la presse.

«Par conséquent, nous sommes solidaires du peuple iranien comme nous l'avons été depuis le début de notre administration», a ajouté la ministre.

L'administration Obama avait réagi avec prudence l'an dernier à la nouvelle de la réélection de M. Ahmadinejad, suivies de manifestations réprimées durement par le pouvoir. La Maison Blanche avait été accusée de fermer les yeux sur la question des droits de l'homme au moment où elle cherchait à négocier sur la question du nucléaire.

Ces négociations ne se sont jamais concrétisées et Washington a obtenu cette semaine à l'ONU l'adoption de nouvelles sanctions contre l'Iran, soupçonné de vouloir se procurer la bombe atomique.