La Maison-Blanche s'est défendue vendredi de toute violation de la loi face à l'opposition républicaine qui l'accuse d'avoir tenté d'offrir un poste à un candidat au Sénat pour qu'il renonce à se présenter à l'élection.

La présidence américaine a reconnu avoir demandé à l'ancien président Bill Clinton de sonder Joe Sestak, candidat aux primaires démocrates de Pennsylvanie, pour savoir si ce dernier accepterait éventuellement de jeter l'éponge en échange d'un poste dans l'administration.

La manoeuvre a échoué et M. Sestak a remporté la primaire au sein du parti présidentiel face au sortant qui avait le soutien de la Maison-Blanche. M. Sestak, qui est actuellement membre de la Chambre des représentants, défendra ainsi les couleurs démocrates lors du scrutin sénatorial de novembre.

«Nous avons conclu que les accusations d'irrégularité reposent sur des erreurs factuelles et n'ont aucun fondement juridique», s'est défendue la Maison-Blanche, dans un mémorandum rédigé par son conseiller juridique, Robert Bauer.

M. Bauer a démenti que M. Sestak, un ancien amiral, se soit vu offrir le poste de secrétaire à la Marine. Il a expliqué que M. Clinton avait simplement évoqué devant lui la possibilité de lui offrir un poste non-rémunéré dans l'administration.

M. Bauer n'a pas précisé de quel poste il pouvait s'agir. Il a assuré que d'autres administrations avaient par le passé discuté d'éventualités similaires avec des candidats potentiels aux élections.

Mais les républicains estiment que la tractation offerte à M. Sestak est entachée d'illégalité, la loi interdisant d'offrir directement ou indirectement un poste rémunéré ou non en échange de faveurs liées à une élection.

L'opposition a demandé la nomination d'un procureur spécial pour suivre cette affaire.