Le président américain Barack Obama a décidé d'envoyer 1200 soldats supplémentaires à la frontière avec le Mexique afin d'aider à juguler l'immigration illégale et le trafic de drogue, a indiqué un haut responsable de l'administration mardi.

«Dans le cadre de son plan pour sécuriser la frontière (...) le président Obama va demander 500 millions de dollars en fonds supplémentaires pour une meilleure protection de la frontière et les opérations de maintien de l'ordre», selon ce responsable, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

«Le président va aussi déployer à la frontière jusqu'à 1200 soldats de la Garde nationale supplémentaires, en fonction de la demande», pour remplir des missions de renseignement, de surveillance ou de reconnaissance», selon la même source.

Toutes ces mesures font partie d'un «effort à tous les niveaux pour s'attaquer aux réseaux criminels de trafic de personnes, de drogues, d'armes illégales et d'argent», a souligné ce responsable.

Cette annonce intervient moins d'une semaine après une visite d'Etat du président mexicain Felipe Calderon à la Maison Blanche. Le responsable américain a assuré que le renforcement des mesures de sécurité «aiderait à bâtir et à compléter le partenariat de sécurité solide (existant) avec le Mexique».

Lors d'un discours jeudi dernier devant le Congrès américain, le président Calderon avait appelé les élus à bloquer les livraisons d'armes aux cartels de la drogue mexicains qui transitent par la frontière entre les deux pays.

«Il s'agit d'un sujet sur lequel le Mexique a besoin de votre coopération: mettre fin au flux d'armes meurtrières qui traverse la frontière», avait dit M. Calderon devant les parlementaires.

Il avait souligné que des milliers d'armes finissaient entre les mains des membres des cartels qui mènent une guerre sans merci pour le contrôle du lucratif marché de la drogue.

La guerre meurtrière menée par les autorités mexicaines contre les cartels de la drogue avait déjà été évoquée la veille lorsque M. Calderon avait été reçu par M. Obama.

«Le Mexique peut compter sur les Etats-Unis» face à ces ennemis communs, avait alors indiqué M. Obama, en soulignant que son gouvernement travaillait à «tarir le flux d'armes et d'argent américains qui traversent la frontière en direction du Sud».