Un responsable d'Arizona a menacé de ne plus approvisionner la ville de Los Angeles en électricité suite à la décision de la cité des Anges de boycotter économiquement l'Arizona après l'adoption dans cet État d'une loi controversée sur l'immigration.

Gary Pierce, qui est membre de la commission de l'énergie d'Arizona, a indiqué dans une lettre que l'État était prêt à couper l'électricité qu'il fournit à Los Angeles en réponse à la campagne de boycott.

Selon lui, l'Arizona fournit 25% de l'électricité de la ville californienne.

Les élus de San Francisco et Los Angeles se sont prononcés la semaine dernière pour le boycott économique de l'Arizona, après l'adoption dans cet État d'une loi qui introduit, selon eux, des contrôles au faciès.

«Si vous souhaitez vraiment vous lancer dans un boycott économique, je serais heureux d'encourager les services d'approvisionement en électricité d'Arizona à renégocier vos contrats électriques de façon à ce que Los Angeles ne reçoive plus d'électricité produite en Arizona», écrit M. Pierce dans une missive adressée au maire de Los Angeles Antonio Villaraigosa.

«Je suis sûr que les services d'approvisionement en électricité d'Arizona seraient heureux de ne plus vous envoyer le moindre watt», ajoute-t-il.

La menace n'a pas convaincu les autorités de la ville du cinéma. Un communiqué indique que le maire est «fortement favorable» au boycott économique de l'Arizona et qu'il ne répondra pas «aux menaces d'un État qui s'est mis lui même au ban de l'Amérique et de ses valeurs de liberté et de droits civiques».

Une loi adoptée le 23 avril par l'Arizona, État limitrophe du Mexique, permet aux policiers d'interpeller tout étranger soupçonné d'être un immigré clandestin. Jusqu'alors, il fallait qu'il ait commis une infraction.