Le président américain Barack Obama a renouvelé samedi son appel aux parlementaires à adopter son grand projet de réforme de l'assurance maladie, insistant sur le fait que tout délai permettrait aux compagnies d'assurances de continuer à augmenter leurs tarifs.

«Nous sommes proches du but. Donc j'appelle le Congrès à finir son travail», a dit le président dans son allocution hebdomadaire.

M. Obama a prévenu que si la réforme n'était pas adoptée, «davantage de petites entreprises seront obligées de choisir entre la couverture maladie et l'embauche», ajoutant que «davantage de compagnies d'assurance augmenteront leur primes et refuseront de fournir une couverture maladie à certains».

Le président a aussi souligné qu'une hausse des coûts des systèmes d'assurance publics Medicare (personnes âgées de plus de 65 ans et handicapés) et Medicaid (personnes défavorisées) ferait sombrer l'État américain «de plus en plus profondément dans la dette».

La présidence se refuse à communiquer un calendrier d'adoption pour la réforme de la santé. Mais des sources au Congrès ont mentionné le début des vacances parlementaires de Pâques, le 26 mars, comme une date butoir souhaitée par les responsables démocrates. M. Obama voyage en Indonésie et en Australie dans la deuxième quinzaine de mars.

Négociée pendant des mois entre démocrates à la Chambre des représentants et au Sénat, la réforme de l'assurance maladie promise par M. Obama pendant sa campagne de 2007-2008 a connu un coup d'arrêt brutal lorsque les républicains ont remporté une élection sénatoriale partielle le 19 janvier. Elle a privé les démocrates de leur «supermajorité» de 60 voix sur 100 et permet aux républicains de faire obstruction.

Dès la campagne présidentielle, M. Obama s'était engagé à faire passer cette réforme historique visant notamment à fournir une couverture maladie abordable et de qualité à au moins 31 millions d'Américains qui n'en ont pas, mais le dossier patine depuis des mois.