Jaycee Dugard, la jeune Américaine kidnappée puis violée pendant 18 ans, a fait une apparition publique jeudi soir à la télévision américaine pour la première fois depuis sa libération en août dernier.
«Salut, c'est moi Jaycee. Je vous remercie tous pour votre soutien. Je vais bien», déclare-t-elle sur une vidéo retransmise par la chaîne ABC.
«La route a été longue, mais j'arrive à m'en sortir», ajoute Jaycee, 29 ans, dans ce document où elle apparaît aux côtés de sa mère et de sa demi-soeur. Vêtue d'un jean et d'un chemisier noir, la jeune femme aux cheveux châtains coupés à l'épaule caresse deux chiens, puis prépare des gâteaux de Noël en famille.
«C'est la première fois que je décore des cookies», rit-elle pour expliquer qu'elle s'y prend mal.
Les deux filles, âgées de 12 et 15 ans, qu'elles a eues de son ravisseur, n'apparaissent pas à l'écran.
Jaycee Dugard avait été enlevée à l'âge de 11 ans près de son domicile de South Lake Tahoe, une petite ville de Californie (ouest). Son ravisseur présumé, Phillip Garrido, l'a dissimulée pendant 18 ans dans des cabanons de fortune au fond de son jardin à Antioch, à 70 km à l'est de San Francisco. Il a été arrêté ainsi que son épouse Nancy lors de la libération de Jaycee en août dernier.
Depuis sa libération, Jaycee Dugard tente de reprendre une vie normale, selon ABC. Elle a obtenu son permis de conduire et des actes de naissance pour ses deux filles. Elle étudie pour obtenir l'équivalent du baccalauréat et espère entrer à l'université.
Sa famille était jusqu'à présent restée très discrète depuis sa libération et vivrait quelque part dans le nord de la Californie. La vidéo montre aussi la jeune femme en train de monter à cheval, l'équitation faisant partie d'une thérapie qu'elle suit depuis son retour dans sa famille.
Jaycee Dugard a porté plainte fin janvier contre l'administration pénitentiaire californienne, qu'elle accuse de négligence à l'égard de Phillip Garrido. Lorsqu'il détenait la jeune fille, ce dernier était en effet sous contrôle judiciaire après avoir purgé une peine de prison pour une ancienne affaire de viol.