Après avoir vécu des heures d'incertitude face à la menace d'un tsunami, la population des îles d'Hawaii respire mieux. L'alerte au tsunami est maintenant levée.

Certes, la mer a monté et descendu. Certes, le comportement des flots a laissé voir qu'il se passait quelque chose d'anormal. Mais en début de soirée, tout laissait croire que les îles paradisiaques étaient en voie de retrouver leur rythme normal.

«On a évité de recevoir une balle» a déclaré un membre du Centre de surveillance des tsunamis du Pacifique, rapportait l'agence Associated Press en début de soirée. Ce même responsable a cependant ajouté que l'État américain devra rester vigileant pour plusieurs heures encore car un tsunami n'est pas la résultante d'une seule vague mais la combinaison de plusieurs ressacs de forte amplitude. Et la première vague n'est pas nécessairement la plus importante.

«Globalement, les choses se sont très très bien passées. Les autorités nous ont donné le temps de nous préparer et finalement, les vagues n'ont pas été très grosses. Tout le monde ici est heureux de la façon dont ça se termine», a pour sa part déclaré Christian Veillet, directeur du télescope Canada-France-Hawaii que Cyberpresse a pu rejoindre à son domicile de Waimea sur Big Island. Cette île est la plus grosse d'Hawaii et aussi celle qui était la plus exposée aux vagues car plus près du Chili que ses îles-soeurs.

Dès 6h00, heure locale (11h00 à Montréal), une première alerte au tsunami avait été lancée à Hawaii. Des sirènes ont résonné pour inviter les gens à se préparer. Elles ont ensuite sifflé à toutes les heures. Pour la première fois depuis 1994, l'État avait lancé un avis d'évacuation volontaire des côtes.

Si toutes les mesures avaient été prises pour protéger les agglomérations côtières, les habitants de l'archipel se préparaient avec un mélange de fébrilité et de curiosité.

C'est ce qu'a constaté M. Veillet Certaines personnes se sont précipitées aux stations d'essence. D'autres ont fait des provisions. Mais le tout s'est déroulé sans grande panique, assure-t-il. «Il y a quand même eu pas mal de monde sur les routes, ajoute l'astronome. Ici, à Waimea, il y a eu plus de circulation que d'ordinaire.»

C'est évidemment la côte est de Big Island qui était la plus exposée. Mais, a dit M. Veillet, les gens vivant le long de la côte ouest s'étaient aussi préparés. «Le côté non exposé aurait pu aussi récupérer une partie des vagues», a-t-il analysé.

Hilo est la principale ville côtière sur le flanc est de Big Island. Elle est desservie par un aéroport. De là, une route principale monte vers les montagnes, entre d'immenses plaques de lave durcie. Or, cette route grimpe rapidement au-dessus du niveau de la mer. Des curieux s'y sont massés pour observer l'arrivée des vagues.

Résidant de la ville de Waikoloa (Big Island) depuis quatre ans, Christian Tremblay a pour sa part essayé de faire le plein d'essence en matinée. «Il devait y avoir une centaine de voitures à la station. Alors, j'ai laissé faire», a dit l'homme originaire de Québec que nous avons pu rejoindre à sa résidence.

Ce dernier n'était pas inquiet puisque sa ville est située à quelques centaines de mètres en altitude. Mais il s'est aussi préparé à l'événement. «Nous avons rempli le bain d'eau. On se prépare. Mais il n'y a rien d'énervant», nous disait-il en après-midi.

M. Tremblay nous a dit qu'à Kona, la principale ville de la côte ouest, les routes en bordure de mer ont été fermées. Les hôtels ont été évacués et les petits bateaux ont quitté le port pour éviter d'être endommagés.»

Selon le site internet du quotidien Honolulu Advertiser, les responsables du Centre de surveillance des tsunamis du Pacifique s'attendaient à ce que les vagues touchant Big Island atteignent 2,5 mètres de hauteur. Leur amplitude a plutôt oscillé autour d'un mètre.

Selon une dépêche de l'Agence France-Presse (AFP), l'archipel des Marquises, qui se trouve plus près qu'Hawaii des côtes chiliennes, a ressenti les effets du tsunami avec des vagues de deux mètres de haut. Par endroits, la mer se serait retirée sur 15 mètres entre deux vagues, créant des tourbillons. Mais les dégâts ont été mineurs. Les vagues auraient aussi atteint les côtes de la Polynésie française, sans conséquences.

«Les prévisions ont peut-être été un peu trop catastrophiques mais tout le monde est heureux d'avoir été longtemps prévenu à l'avance, a répété Christian Veillet. De plus, l'événement a permis aux océanographes de se documenter, ce qui les aidera à enrichir leurs modèles de prévisions pour l'avenir.»

Selon le site internet du quotidien Honolulu Advertiser, les responsables du Centre de surveillance des tsunamis du Pacifique s'attendent à ce que les premières vagues arrivent sur Big Island à 11h05 heure locale (16h05 chez nous; à cette époque de l'année, le décalage horaire n'est que de 5 heures). Ils s'attendent à ce que ces vagues aient 2,5 mètres de hauteur.

Puis, elles poursuivront leur route vers le nord-ouest et devraient frapper les côtes de l'île d'Oahu, où se trouvent la capitale Honolulu, une quarantaine de minutes plus tard, donc vers midi heure locale. À ce moment-là, l'amplitude prévue des vagues ne serait plus que d'un mètre.

Selon une dépêche de l'Agence France-Presse (AFP) mis en ligue il y a quelques minutes, l'archipel des Marquises, qui se trouve plus près qu'Hawaii des côtes chiliennes, a déjà ressenti les effets du tsunami avec des vagues de deux mètres de haut. Par endroits, la mer se serait retirée sur 15 mètres entre deux vagues, créant des tourbillons. Mais les dégâts seraient mineurs. Les vagues auraient aussi atteint les côtes de la Polynésie française, sans conséquences.

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