La secrétaire chargée du protocole de la Maison Blanche a annoncé vendredi sa démission, trois mois après l'intrusion d'un couple lors d'un dîner d'État donné par le président Barack Obama, pour laquelle elle avait été mise en cause.

Citée dans l'édition en ligne du Chicago Sun-Times, Désirée Rogers, une proche du couple Obama, a affirmé qu'«après une première année (à la Maison Blanche), le moment est venu pour moi de chercher des débouchés dans le privé», assurant qu'elle a vécu sa fonction comme un «privilège».

De leur côté, M. Obama et son épouse Michelle ont affirmé être «énormément reconnaissants à Désirée Rogers pour le travail formidable qu'elle a effectué» à la Maison Blanche, sans faire référence à l'incident de fin novembre.

Mme Rogers, a ajouté le couple présidentiel dans un communiqué, «a organisé des centaines d'événements festifs et créatifs pendant son séjour ici et elle va nous manquer. Nous la remercions encore pour son travail et lui souhaitons de réussir dans ses futures entreprises».

Mme Rogers avait été mise en cause par la presse après un incident qui s'était produit à la Maison Blanche le 24 novembre 2009, lors d'un dîner de gala donné en l'honneur du premier ministre indien Manmohan Singh, en visite d'État à Washington.

Un couple, Tareq et Michaele Salahi, avait réussi à entrer sans invitation à la Maison Blanche et à se faire photographier lors d'une poignée de mains avec le président Obama, ce qui avait provoqué l'inquiétude quant aux conditions de sécurité rapprochée du président et à la rigueur de Mme Rogers.

M. Obama avait dit avoir été «très fâché» en apprenant l'incident, dont la révélation avait provoqué la mise à pied de trois agents du «Secret Service», la police d'élite chargée de protéger le président et sa famille.

Les Salahi, connus sur la scène mondaine de Washington pour leur train de vie dispendieux mais aussi leurs factures impayées, avaient été convoqués par le Congrès pour témoigner le 20 janvier, mais avaient refusé de s'exprimer en invoquant un amendement de la Constitution qui leur permet de ne pas s'accuser eux-mêmes.

Mme Rogers elle-même n'avait pas été appelée à témoigner devant les élus, comme il en avait été un moment question.