Les responsables militaires américains en Afghanistan recommandent à leurs soldats, dans certaines conditions, de délaisser leur gilet pare-balles afin de se rapprocher des villageois.

Une note transmise le 6 décembre par le quartier-général américain à Kaboul explique que le port presque systématique de ces gilets pare-balles est devenu un obstacle au développement de liens avec les Afghans.

L'ancien commandant canadien en Afghanistan, le général Jonathan Vance, dit comprendre l'esprit de cette décision, mais il ne croit pas que les soldats devraient recevoir ordre de ne plus porter leurs vêtements balistiques. Il estime que cela doit demeurer un choix personnel.

La note de 14 pages explique aux soldats que le port du gilet pare-balles envoie un message de méfiance et d'inconfort aux villageois.

Le général Vance, qui était jeudi à l'Institut Fraser, à Ottawa, a expliqué que pendant les neuf mois qu'il a passés en Afghanistan, il lui est arrivé de rencontrer des Afghans sans porter de gilet pare-balles, mais que c'est une décision difficile à prendre compte tenu du niveau de violence qui règne dans le pays.

Au début du déploiement canadien en Afghanistan, le capitaine canadien Trevor Green avait retiré son casque lors d'une rencontre avec des villageois, en signe de respect. Il a ensuite été tué par un jeune homme d'un coup de hache à la tête.