James Von Brunn, un Américain de 89 ans qui a tué en juin un gardien du musée de l'Holocauste de Washington en ouvrant le feu en pleine journée, est mort mercredi en prison, a-t-on appris auprès de son avocat, A. J. Kramer, qui n'a pas précisé les causes exactes du décès.

Le 10 juin 2009 à 13h00, l'octogénaire avait surgi dans l'entrée du musée, situé dans un quartier touristique de la capitale fédérale américaine, à 500 m de la Maison Blanche, et avait ouvert le feu alors que les lieux étaient noirs de monde.

Il avait grièvement blessé Stephen Tyrone Johns, un agent de sécurité noir de 39 ans, qui avait succombé à ses blessures à l'hôpital. Alors que les visiteurs paniqués se mettaient à couvert, d'autres agents avaient répliqué aux tirs, blessant grièvement M. Von Brunn qui avait été transporté dans un état critique à l'hôpital.

Il était apparu devant un tribunal début septembre, réclamant un procès rapide. «Je suis citoyen américain et officier de la Marine, j'ai fait le serment de protéger mon pays», avait-il déclaré au juge fédéral d'une voix déformée, résultat de ses blessures.

L'avocate du gouvernement Nicole Wade avait affirmé lors de cette audience qu'il s'agissait d'un «crime prémédité» et une «mission suicide», expliquant que le vieil homme avait prévu d'être tué sur place, après avoir garé sa voiture en double file et ouvert le feu à l'entrée du musée en direction de l'équipe de sécurité.

Elle a rappelé qu'il était membre de réseaux racistes. Selon elle, il a choisi le musée de l'Holocauste parce qu'«il pense que l'Holocauste est un mensonge».

Habitant le Maryland, près de Washington, James Von Brunn avait qualifié peu avant les faits les Etats-Unis de «poubelle raciale du tiers-monde, stupide et ruinée à mort» sur un blog. Selon son ex-femme citée par la presse, sa haine des juifs et des Noirs «le dévorait vivant comme un cancer».