Le psychiatre militaire Nidal Hasan, accusé d'être l'auteur de la fusillade sur la base militaire de Fort Hood) en novembre a été empêché de prier en arabe, a indiqué son avocat.

Le commandant de l'armée américaine, Nidal Hasan, 39 ans, était en train de lire des passages du Coran en arabe alors qu'il était au téléphone avec l'un de ses frères quand un agent de la police militaire l'a interrompu, a expliqué son avocat John Galligan lundi. «Un des officiers de police est entré et lui a dit qu'il ne pouvait pas faire ça», a précisé l'avocat, un ancien juge militaire américain. «Ils lui ont dit qu'il ne devait pas parler arabe. Personnellement, je pense que c'est une violation de son droit de pratiquer sa religion», a-t-il poursuivi.

Partiellement paralysé depuis la fusillade, le commandant Hasan est actuellement détenu au Brooke Army Medical Center de San Antonio (Texas), dans l'attente de son procès.

Hasan est accusé d'avoir tué 13 personnes et d'en avoir blessé 42 autres sur la base militaire de Fort Hood, le 5 novembre. Il devrait être jugé devant une cour martiale.

Critiqué par le passé par sa hiérarchie pour son manque de professionnalisme, M. Hasan, de confession musulmane, était mortifié à l'idée d'être envoyé en Afghanistan, selon ses proches.

Durant les mois précédent la tuerie il avait été en contact avec un imam radical placé sous surveillance antiterroriste.