Le principal conseiller du président Obama, David Axelrod, a défendu dimanche le projet de loi destiné à remettre à plat l'assurance maladie aux Etats-Unis, malgré les modifications apportées au texte initial de la Maison Blanche, et a exhorté les sénateurs à l'adopter.

M. Axelrod a jugé sur CNN que le projet de loi sur lequel les sénateurs vont devoir se prononcer dans les prochains jours est «très, très solide».

Bien que le texte n'instaure pas d'«option publique», c'est-à-dire une assurance maladie publique qui serait mise en concurrence avec des assurances privées, comme le souhaitait M. Obama, il est tout à fait conforme à la promesse formulée par le président, a estimé David Axelrod.

Dans un éditorial publié dans le New York Times de dimanche, le vice-président Joe Biden dit, de son côté, «partager la frustration de certains autres sénateurs progressistes» quant à l'absence d'«option publique» dans le texte de loi.

Mais «même si elle n'est pas parfaite, cette proposition de loi n'est pas médiocre, elle est, au contraire très bonne», écrit M. Biden, ajoutant que la réforme permettra «à 30 millions d'Américains sans assurance maladie d'avoir accès à une couverture maladie à portée de leurs finances».

M. Axelrod a encore assuré sur CNN que «nous sommes sur le point de tenir notre promesse (...) et de remporter une grande victoire au profit du peuple américain. Il va être encore plus en sécurité, ses dépenses de santé vont baisser et il sera un peu plus en position de force vis-à-vis des assureurs», faisant écho à M. Obama qui avait estimé la veille qu'«après un demi-siècle de bataille, nous sommes sur le point de faire aboutir la réforme de la couverture maladie aux Etats-Unis».

Le président américain s'était exprimé après que le dernier sénateur démocrate encore indécis, Ben Nelson, eût manifesté son ralliement à la réforme.

Ce dernier réclamait une disposition garantissant l'interdiction de l'utilisation de fonds publics pour financer des procédures d'avortement, et a estimé avoir obtenu gain de cause.

Les chefs démocrates misent sur un premier vote des sénateurs pour clore les débats lundi vers 01H00 (06H00 GMT), avant un vote final le 24 décembre, conformément au délai qu'ils s'étaient fixés.

Une fois que le Sénat aura adopté son propre texte, il devra être fusionné avec celui de la Chambre.