L'administration Obama fait machine arrière après avoir annoncé mardi qu'elle ne signerait pas le traité international interdisant les mines terrestres.

Le gouvernement américain a envisagé de ratifier la convention internationale, avait dit le porte-parole du département d'Etat Ian Kelly, et aurait décidé de poursuivre la politique de George W. Bush en la matière, c'est à dire de ne pas signer le texte.

Pourtant, mercredi, le même porte-parole a déclaré que la révision du dossier avait seulement été partielle, visant à désigner uniquement le représentant des Etats-Unis sur ce thème à la prochaine conférence internationale sur le traité interdisant les mines, à Cartagena en Colombie la semaine prochaine. L'administration Obama réfléchit donc encore à l'attitude qu'elle va adopter sur le sujet. Des élus démocrates avaient critiqué le choix annoncé de ne rien faire.

L'organisation Human Rights Watch, partie prenante de la campagne internationale pour bannir les mines terrestres, a jugé aussi mercredi que refuser de ratifier le traité contre les mines antipersonnel comme l'avait fait la précédente administration Bush est un rejet répréhensible du traité de désarmement qui a le mieux atteint son but dans la décennie écoulée.

Quelque 158 pays ont ratifié la convention interdisant la production, l'usage, le stockage et le commerce de ces engins de destruction, dont la plupart des alliés des Etats-Unis, y compris l'Irak et l'Afghanistan, souligne Human Rights Watch. Les pays réticents sont outre les Etats-Unis, la Chine, la Birmanie, l'Inde et le Pakistan, ainsi que la Russie et Cuba.

Les mines ont tué accidentellement au moins 1 266 personnes dans le monde l'an dernier, en blessant 3 981.