Les États-Unis continuent de refuser de signer le Traité d'Ottawa interdisant les mines antipersonnel, a indiqué le département d'État mardi, à quelques jours d'une Conférence de révision du traité.

«L'administration a examiné notre position, et nous avons décidé que notre politique resterait en vigueur», a déclaré le porte-parole Ian Kelly.

«Nous avons établi que nous ne serions pas en mesure d'assurer les besoins de notre défense nationale, ni nos engagements envers la sécurité de nos alliés si nous signions cette convention», a-t-il expliqué.

La Conférence de révision du Traité d'Ottawa doit se tenir du 30 novembre au 4 décembre à Carthagène (Colombie).

Les États-Unis enverront une délégation d'observateurs à la réunion, a précisé M. Kelly.

Les États-Unis «sont les leaders mondiaux en matière d'action humanitaire relative aux mines», affirme un communiqué de la diplomatie américaine: «Depuis 1993, les États-Unis ont apporté plus d'1,5 milliard de dollars d'aide à 50 pays, contribuant à une réduction significative du nombre des victimes de mines» et d'autres munitions restées sur le terrain après des conflits.

Le Traité d'Ottawa «a permis la destruction de 42 millions de mines antipersonnel stockées par les 156 États parties» et «le déminage de plus de 1 000 km2», estimait en mars l'ONG Handicap International.