Phillip Garrido, l'homme accusé d'avoir enlevé, violé et séquestré Jaycee Dugard pendant 18 ans, aurait pu être interpellé plus tôt, sans des erreurs commises par les autorités de Californie, selon un rapport rendu public mercredi.

Le rapport, rédigé par l'inspecteur général de Californie David R. Shaw, met en accusation les autorités pénitentiaires de l'État et pointe le défaut de contrôle du régime de liberté conditionnelle sous lequel il avait été placé.

Phillip Garrido est accusé d'avoir enlevé Jaycee Dugard en 1991, soit trois ans après avoir été libéré sur parole après avoir passé 11 ans en prison (sur une peine de 50 ans) pour l'enlèvement et le viol de Katherine Callaway Hall.

M. Garrido, indique un résumé du document diffusé mercredi, avait commis de «nombreuses violations de sa liberté conditionnelle» et les autorités pénitentiaires ont «failli à assurer convenablement la surveillance de M. Garrido et manqué plusieurs occasions de découvrir ses victimes».

Le rapport relève une série d'erreurs, dont l'absence d'investigation sur la présence d'une adolescente de 12 ans au domicile des Garrido ou le fait que les voisins du ravisseur présumé n'ont pas été interrogés, pas plus que les autorités locales.

La police californienne a déjà reconnu avoir manqué une occasion, en 2006, de sauver Jaycee Dugard alors qu'elle avait été alertée par des voisins que des personnes semblaient vivre dans des tentes dans le jardin des Garrido, à Antioch, en Californie.

Phillip Garrido et sa femme Nancy, arrêtés en août dernier, doivent répondre de 29 chefs d'accusation, parmi lesquels enlèvement, viol et séquestration. Ils plaident non coupables.