Le Sénat américain a approuvé jeudi un plan d'aide non-militaire au Pakistan de 7,5 milliards de dollars sur cinq ans, soit un triplement de ce type d'aide de la part de Washington.

La Chambre des représentants pourrait se prononcer dès vendredi sur ce texte qui fait l'objet d'un compromis entre les deux chambres.

Chacune des deux chambres avait approuvé son propre projet de loi peu avant les vacances parlementaires.

Ce projet de loi est destiné à montrer que Washington s'engage sur le long terme avec le Pakistan, selon les promoteurs de ce nouveau plan d'aide.

Ce vote intervient alors que le président Barack Obama s'est engagé à revoir la stratégie américaine en Afghanistan et au Pakistan voisin.

Le projet de loi, soutenu par le sénateur démocrate John Kerry, président de la commission des Affaires étrangères et par son collègue républicain Richard Lugar, vise notamment à aider le gouvernement d'Islamabad à combattre auprès du peuple pakistanais l'influence des insurgés islamistes dans le nord-ouest du Pakistan.

Selon le texte, l'aide américaine non-militaire au Pakistan sera essentiellement dirigée vers le développement économique.

Le texte fixe en outre des conditions à l'attribution de l'aide militaire, telles que l'obligation pour les bénéficiaires de réaliser «des efforts concertés» pour combattre Al-Qaeda et tout autre groupe extrémiste.

L'efficacité de l'aide américaine sur le terrain devra être évaluée régulièrement.

Le texte demande au président américain Barack Obama de fournir au Congrès des rapports détaillés sur la gestion de cette aide, notamment concernant d'éventuelles fraudes.

L'administration Obama a présenté la semaine dernière au Congrès américain une liste de critères d'évaluation des progrès réalisés en Afghanistan et au Pakistan, allant des violences et du trafic de drogue à des catégories plus abstraites comme le degré de confiance de la population.

Dans cette liste, la priorité est de «venir à bout des réseaux terroristes en Afghanistan et au Pakistan pour les empêcher de fomenter des attentats dans le monde».