Le président américain Barack Obama a prolongé d'un an la «loi sur le commerce avec l'ennemi» qui interdit tout échange avec les pays considérés comme une menace pour les États-Unis, et qui affecte seulement Cuba, a annoncé lundi la Maison-Blanche.

«La prolongation» de cette mesure pour un an «est d'intérêt national», explique le court texte signé par M. Obama le 11 septembre et diffusé lundi, date limite pour la prolonger. Cette loi a donné naissance en 1963 à l'embargo contre Cuba.

La Corée du Nord était aussi concernée par cette loi jusqu'à juin de l'an dernier, date à laquelle l'ex-président George W. Bush a retiré le pays de la liste des États concernés par cette loi. Le régime de Pyongyang s'était alors engagé à démanteler son programme nucléaire.

En matière de sanctions commerciales, cette loi est la plus ancienne actuellement en vigueur aux États-Unis. Elle a été promulguée en 1917, pendant la Première Guerre mondiale, et a été appliquée à plusieurs reprises depuis, à chaque fois contre des pays oposés aux États-Unis.

L'embargo de 1963 a été durci en 1992 et en 1996, puis adouci à partir de 2000 pour autoriser la vente de produits agricoles et de médicaments, sous certaines conditions, au régime cubain.

Barack Obama a de nouveau modifié les sanctions le 13 avril pour autoriser les voyages sans limite des Cubano-américains vers l'île communiste, certains envois et le commerce dans le secteur des télécommunications.