Le président des États-Unis, Barack Obama, a accusé certains républicains de s'opposer à son projet de réforme du système de santé uniquement dans l'intention de torpiller sa présidence, au cours d'une interview diffusée dimanche sur la chaîne de télévision CBS.

Obama a assuré qu'en dépit de leurs efforts il a suffisamment de soutiens pour faire passer une large réforme d'un système qui perd des flots d'argent et laisse des dizaines de millions d'Américains sans assurance maladie.

«Je pense qu'actuellement nous en sommes à une situation politique où certains au sein du parti républicain pensent que la meilleure chose à faire est simplement de tuer la réforme, que c'est là une bonne politique», a affirmé le président dans cette interview enregistrée vendredi.

«Je crois que nous aurons suffisamment de vote pour faire passer non pas juste une quelconque loi sur la santé, mais une bonne loi sur la santé qui aide le peuple américain, réduise les coûts, permette à long terme de contrôler le déficit (du budget)», a-t-il ajouté.

Les républicains affirment s'opposer aux réformes du président Obama à cause de leur coût important, évalué à 900 milliards de dollars, et accusent les démocrates de vouloir mettre en place un contrôle du gouvernement sur la santé.

Obama a affirmé que pour beaucoup il s'agit simplement de torpiller sa présidence en faisant échouer les réformes comme ils le firent la dernière fois qu'un jeune démocrate arriva à la Maison Blanche avec des idées semblables, faisant allusion à Bill Clinton.

«Je pense qu'il y en a certains qui conçoivent ça comme une réplique des années 1993-94», a-t-il affirmé.

«Vous savez bien: un jeune président arrive, il propose un système de santé. Ca échoue et alors les républicains utilisent ça pour gagner les élections au Congrès lors de l'élection d'après... Je pense que certains sont en train de vouloir dépoussiérer ce scénario», a-t-il ajouté.

Obama a réitéré par ailleurs qu'il assumerait toute la responsabilité d'un échec si ses réformes ne mettaient pas un frein aux dépenses vertigineuses de l'assurance maladie aux Etats-Unis.