La Maison Blanche a défendu dimanche, au lendemain d'une manifestation contre le «trop d'Etat», les dépenses publiques engagées par les Etats-Unis depuis le début de la crise financière.

«Nous avons dû prendre des mesures hors du commun (...) pour sauver le système financier, pour empêcher la disparition de notre industrie automobile nationale et pour relancer l'économie», a justifié dans un entretien à CNN Robert Gibbs, le porte-parole du président Barack Obama.

«Il est vrai que cela a coûté beaucoup d'argent, mais c'était ce que nous devions faire», a-t-il ajouté.

«Je pense que les gens sont mécontents», a dit M. Gibbs, «parce que lundi, c'est l'anniversaire de l'effondrement de (la banque d'affaires) Lehman Brothers, l'événement à l'origine d'une catastrophe financière telle que nous n'en avions jamais vue».

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants venus de tout le pays ont défilé samedi à Washington, où les manifestations de cette ampleur sont rares, afin de protester contre un Etat qu'elles jugent trop dépensier.

Les manifestants s'en sont pris notamment au projet de réforme du système de santé visant à fournir une couverture-santé aux quelque 47 millions d'Américains qui en sont dépourvus.

M. Gibbs a souligné sur CNN que Barack Obama ne se laisserait pas détourner de son objectif de mener à bien cette réforme-clé de son mandat.

«Les Américains veulent que les énormes problèmes qu'affronte notre pays soient résolus», a-t-il affirmé : s'occuper du système de santé serait un bon début».

M. Obama doit exposer lundi, dans un discours à New York, ses pistes pour éviter que les Etats-Unis ne se retrouvent à nouveau au bord de la catastrophe économique.