Barack Obama a présidé vendredi pour la première fois à la journée de deuil observée à travers les États-Unis pour l'anniversaire du 11-Septembre en renouvelant l'engagement américain à combattre Al-Qaeda sans relâche.

M. Obama a commencé la huitième journée anniversaire des attentats en observant une minute de silence à 08H46. C'est l'heure exacte à laquelle un premier avion détourné s'est écrasé contre l'une des tours du World Trade Center à New York il y a huit ans. Puis M. Obama, vêtu de sombre, a porté sa main sur le coeur quand a retenti la sonnerie aux morts en hommage aux quelque 3 000 personnes tuées dans l'attaque terroriste.

La pluie abondante qui tombait sur Washington a cessé quelques instants seulement avant que M. Obama et son épouse Michelle, en robe noire, n'apparaissent sur les pelouses de la Maison-Blanche où étaient rassemblés 150 collaborateurs.

C'est plus tard, au Pentagone, que M. Obama a pris la parole pour rappeler l'immensité de la douleur éprouvée et exhorter les Américains à retrouver le sens de l'unité affichée à l'époque.

«Les saisons qui passent ne peuvent pas diminuer la douleur et le manque infligés ce jour-là; le temps qui passe, le ciel noir ne pourront jamais atténuer la signification de cet instant», a-t-il dit auprès du monument dédié aux 184 victimes de la chute du Boeing d'American Airlines sur le ministère de la Défense.

M. Obama, qui n'était à l'époque qu'un parlementaire de l'Illinois, a aussi fait de cet anniversaire l'occasion d'affirmer sa détermination à combattre le terrorisme.

«Renouvelons ici notre détermination à combattre ceux qui ont perpétré cet acte barbare et qui continuent à nous vouloir du mal. Nous ne fléchirons jamais dans la défense de notre pays, nous ne faiblirons jamais dans la traque d'Al-Qaeda et des extrémistes qui lui sont alliés», a-t-il juré.

M. Obama se rendait à une séance de travail du parlement local à Chicago le 11 septembre 2001 quand il a entendu les premières informations sur les attentats. Il avait ensuite passé l'après-midi dans son bureau à regarder les images de la tragédie.

En promettant à son tour de combattre le terrorisme, il a renouvelé un voeu transcendant les présidences.

«Nous ne nous fatiguerons pas, nous ne faiblirons pas et nous ne faillirons pas», avait déclaré son prédécesseur George W. Bush neuf jours après les attentats, dans un discours devant le Congrès aux termes certes plus prophétiques que ceux de M. Obama vendredi.

Le 11-Septembre a bouleversé la présidence de M. Bush, le conduisant à engager la «guerre mondiale contre le terrorisme» et les guerres en Afghanistan et en Irak.

La septième et dernière fois que M. Bush présidait aux commémorations du 11-Septembre, en 2008, il avait rendu hommage à ces «soldats qui combattent les terroristes à l'étranger pour que nous n'ayons pas à leur faire face ici, chez nous».

M. Obama a hérité de bien des conséquences du 11-Septembre: la guerre en Irak, dont il a été un des rares adversaires de la première heure, la guerre en Afghanistan, qui est l'une des grandes priorités de sa présidence, le camp de Guantanamo, qu'il essaie de fermer, etc..

Il se garde de reprendre à son compte l'appellation qu'il juge trompeuse de «guerre mondiale contre le terrorisme».

Dans ses déclarations vendredi, il a lui aussi eu une pensée pour les soldats, mais l'a formulée différemment et l'a liée aux vertus du service rendue à la communauté.